Il y a un épisode biblique (un parmi d’autres) qui m’a souvent laissé perplexe. Et même quand je le relis aujourd’hui, Dieu continue de m’interpeller sur bien des points. Cet épisode est celui où Balaam est sollicité par Balak pour maudire Israël (Nombres 22). Je ne vais pas prétendre déchiffrer ce passage pour vous, bien des enseignants ont ce don pour décortiquer et restituer certaines vérités bibliques sans les déformer. Je vais simplement partager ce que cet événement m’apprend aujourd’hui.
Il n’est pas rare, lorsqu’on comprend (ou croit comprendre) que Dieu nous demande quelque chose, d’avoir des doutes : « Est-ce vraiment la volonté de Dieu ? Est-ce que ça vient de moi ou bien … ? ». On apprend chaque jour à connaître mieux notre Dieu, comprendre ce qui Lui plaît ou pas. Encore faut-il accepter de laisser de côté sa propre volonté, ses propres désirs … « Seigneur, Tu es sûr que je n’ai pas besoin de ce superbe téléphone, qui me permettrait de témoigner de Toi encore mieux ? »
Dans ce fameux passage de Nombres 22, Balaam consulte une 1ère fois l’Eternel pour savoir si, oui ou non, il doit accompagner les envoyés de Balak. La réponse est sans appel : c’est non. Mais Balak est persistant, et sait bien caresser Balaam dans le sens du poil : il envoie de nouveaux chefs, plus considérés … Un bon point pour flatter l’égo de ce cher Balaam … qui prend quand même soin de consulter à nouveau Dieu. Il semble pourtant avoir bien compris la directive initiale :
«Même si Balak me donnait sa maison pleine d’argent et d’or, je ne pourrais absolument rien faire qui enfreigne l’ordre de l’Eternel, mon Dieu… » Nombres 22:18.
Mais il y a un « MAIS » (v.19). On ne sait jamais … alors Balaam attend à nouveau une réponse de Dieu. Peut-être qu’il n’aurait pas bien compris. Peut-être que Dieu, après réflexion, accepterait bien de maudire le peuple qu’Il a Lui-même choisi et béni … vous voyez ce que je veux dire … Je crois qu’il est toujours bon de chercher ce que Dieu veut … sauf si c’est pour refuser d’admettre que nos pensées vont à l’encontre de ce que Dieu veut. Comme si on essayait de Le faire fléchir à accomplir nos propres volontés. Que ma volonté soit faite … C’est un peu comme lorsqu’on cherche à tout prix (parfois même dans nos Bibles), l’argument qui ira en faveur de notre propre opinion. Pas facile. Bien sûr, c’est rarement aussi flagrant. Parfois, on se sait VRAIMENT PAS ce qu’on doit faire. Auquel cas, oui, fouillons, creusons, cherchons la face de Dieu. Mais si on sent qu’il y a un truc qui cloche, si on comprend clairement que notre orientation va à l’encontre de Dieu, humilions-nous devant notre Dieu, acceptons que ses pensées sont bien loin de nos pensées. Il est Juste, même si sa justice nous force à plier le genou parfois. Dieu nous parle de bien des manières, laissons-nous toucher, laissons-Le sonder nos coeurs, nous dévoiler les motivations cachées de nos prières. Si nous nous approchons de Lui d’un coeur sincère, Il se laisse trouver.
‘Vous me chercherez et vous me trouverez, parce que vous me chercherez de tout votre cœur. ‘
Jérémie 29:13
Que Dieu puisse faire naître en chacun des convictions, qui lui permettent d’avancer, concrètement, dans sa vie chrétienne. Cela peut toujours surprendre de voir certains chrétiens si sûrs de la volonté de Dieu pour leur vie. Mais c’est quelque chose qui s’apprend, un exercice, une relation qui s’entretient et qui grandit. Passer du temps à apprendre à Le connaître, dans notre quotidien, c’est essentiel pour discerner sa volonté. Même si on n’est jamais au bout de nos surprises avec notre Dieu. Cette relation, c’est s’approcher de Lui, pas uniquement quand on a besoin d’un « avis consultatif » pour savoir si c’est bien ou mal ce qu’on fait. Alors, que nous puissions encore être touchés et renouvelés dans nos intelligences, et que cela impacte notre quotidien.
Le lieu secret - Ella N. Andria
Envie de cultiver une relation personnelle avec Dieu ? Mais qu'est-ce que cela signifie vraiment ? Etudier la Bible pendant des heures, prier sans cesse, ou écouter de la louange en boucle ? Si vous ressentez ce profond désir de vous connecter au cœur du Père, et non simplement suivre des règles ou des conseils lifestyle, lisez mon témoignage sur cette relation si précieuse mais pourtant parfois si mystérieuse pour certains chrétiens !
Mark Twain a clairement exprimé les données du problème: « Ce qui me trouble, dans la Bible, ce n’est pas ce que je ne comprends pas mais plutôt ce que je comprends ». Que signifie en effet comprendre la volonté de Dieu, sinon y obéir sans tergiverser et sans faire appel? Toute remise en question de la volonté révélée de Dieu expose le chrétien à la tentation; Satan se plaît à manœuvrer l’indécis en lui proposant un chemin parallèle à celui de la vérité et juste assez long pour le maintenir dans l’illusion.
Il existe ainsi des chrétiens qui « papillonnent d’église en église » et vont d’un pasteur à l’autre, dans l’intention, apparemment, de connaître cette volonté, mais avec le secret espoir qu’un prédicateur leur dira ce qu’ils veulent entendre. Le rôle de ces « conducteurs spirituels » se borne dès lors à accorder leur bénédiction et à approuver sans réserve la ligne de conduite qu’ils s’étaient eux-mêmes fixée.
Cette propension à reconsidérer la volonté de Dieu est un signe d’orgueil; car plutôt que de nous incliner, nous préférons conclure à une erreur de sa part – voire de la nôtre – et justifier ainsi le recours à une analyse et à une interprétation différente, comme à une sorte d’arbitrage. Ainsi nous érigeons-nous en juges de la volonté souveraine de Dieu, lequel ne nous a pas appelés à être ses juges mais ses serviteurs.
> Commentaire de Warren W. Wiersbe.
Mark Twain a clairement exprimé les données du problème: « Ce qui me trouble, dans la Bible, ce n’est pas ce que je ne comprends pas mais plutôt ce que je comprends ». Que signifie en effet comprendre la volonté de Dieu, sinon y obéir sans tergiverser et sans faire appel? Toute remise en question de la volonté révélée de Dieu expose le chrétien à la tentation; Satan se plaît à manœuvrer l’indécis en lui proposant un chemin parallèle à celui de la vérité et juste assez long pour le maintenir dans l’illusion.
Il existe ainsi des chrétiens qui « papillonnent d’église en église » et vont d’un pasteur à l’autre, dans l’intention, apparemment, de connaître cette volonté, mais avec le secret espoir qu’un prédicateur leur dira ce qu’ils veulent entendre. Le rôle de ces « conducteurs spirituels » se borne dès lors à accorder leur bénédiction et à approuver sans réserve la ligne de conduite qu’ils s’étaient eux-mêmes fixée.
Cette propension à reconsidérer la volonté de Dieu est un signe d’orgueil; car plutôt que de nous incliner, nous préférons conclure à une erreur de sa part – voire de la nôtre – et justifier ainsi le recours à une analyse et à une interprétation différente, comme à une sorte d’arbitrage. Ainsi nous érigeons-nous en juges de la volonté souveraine de Dieu, lequel ne nous a pas appelés à être ses juges mais ses serviteurs.