Étude de mot : Yakhal – Espérance

Disons que vous voulez décrire le sentiment d’anticipation d’un futur meilleur que le présent. Vous pouvez en être excité au point d’avoir la tête qui tourne, ou incertain. Mais la plupart d’entre nous connaissons cet état. Nous appelons ça « l’espérance ». C’est un état d’anticipation et c’est crucial pour une existence saine. C’est aussi un concept très important dans la Bible.

En fait, il existe plusieurs mots pour l’espérance dans les langues anciennes de la Bible. Ils sont tous fascinants.

Dans l’Ancien Testament, il y a deux mots hébreux principaux traduits comme « espérance ».

Le premier est « Yakhal », ce qui signifie simplement « d’attendre quelque chose« , comme dans l’histoire de Noé avec l’arche. En attendant que les eaux se résorbent, Noé a dû « yakhal » (attendre) pendant des semaines.

L’autre mot hébreux est « Qavah », qui signifie aussi d’attendre. Il est relié au mot hébreux « Qav » qui signifie « cordon« . Lorsque vous serrez un « qav », cela produit une tension jusqu’à ce que vous le relâchiez. C’est le « qavah », la sensation de tension et l’aspiration que quelque chose va se passer.

Je m’attendrai à l’Éternel, qui cache sa face à la maison de Jacob: je m’attends à lui!
Ésaïe 8:17

Le prophète Ésaïe décrit Dieu comme un agriculteur qui plante des vignes et qavah (attend) de bonnes grappes. Ou encore le prophète Michée qui parle d’agriculteurs qui qavah(espèrent/attendent) et yakhal (attendent/espèrent) la rosée du matin afin qu’elle donne l’humidité nécessaire à la terre. Donc, en hébreux biblique, l’espérance concerne l’attente et l’aspiration. Mais attendre quoi au juste?

Durant la période des prophètes, alors que la nation sombrait dans l’auto-destruction, Ésaïe déclara, « en ce moment, le Seigneur cache sa face à Israël, je vais donc « qavah » pour lui ». La seule espérance qu’Ésaïe avait durant ces jours sombres était une espérance pour Dieu lui-même. Vous retrouvez cette même notion d’espérance tout au long du livre des Psaumes, où ces mots apparaissent 40 fois.

J’ai attendu l’Éternel; mon âme l’a attendu, et j’ai eu mon espérance en sa parole. Mon âme attend le Seigneur, plus que les sentinelles n’attendent le matin. Israël, attends-toi à l’Éternel, car la miséricorde est auprès de l’Éternel, et la rédemption se trouve en abondance auprès de lui.
Psaumes 130:5‭-‬7

Dans la plupart des cas, l’attente des gens est pour Dieu. Comme dans le Psaume 130, l’auteur crie de désespoir, « je qavah pour le Seigneur… et qu’Israël yakhal pour le SEIGNEUR, parce qu’il est loyal… et il rachètera Israël de toutes ses iniquités ».

L’espérance biblique se base sur une personne qui rend la chose différente de l’optimisme. L’optimisme, c’est de choisir de voir comment dans une situation les circonstances pourraient tourner au mieux. Mais l’espérance biblique n’est pas centrée sur les circonstances. En fait, les gens dans la Bible qui montraient de l’espérance, reconnaissaient qu’il n’y avait pas évidence que les choses s’amélioreraient. Mais on choisit l’espérance quand même.

Comme le prophète Osée. Il vivait au temps où Israël était sous l’oppression d’empires étrangers. Il a choisi l’espérance quand il déclara, « Dieu pourrait changer cette vallée de problèmes en une porte d’espérance. »

Tout comme le jour où Israël est sorti d’Égypte. Dieu a surpris son peuple en le rachetant au temps de l’exode et il pourrait le faire encore une fois. C’est donc la fidélité passée de Dieu qui motive l’espérance pour l’avenir. Il faut regarder vers l’avenir en se rappelant le passé, faisant confiance en rien d’autre que le caractère de Dieu.

Et maintenant, qu’ai-je attendu, Seigneur? Mon espoir est en toi.
Psaumes 39:8

Comme l’auteur du Psaume 39 qui déclare, « maintenant, Seigneur, que puis-je qavah (espérer)? En toi est mon yakhal (espérance) ».

Les premiers disciples de Jésus dans le Nouveau Testament cultivaient des habitudes d’espérance similaire. Ils croyaient que la vie de Jésus, sa mort et sa résurrection étaient la réponse surprenante de Dieu à notre esclavage du péché et de la mort. La tombe vide ouvrit une nouvelle porte d’espérance. Ils ont utilisé le mot grec « Elpis » pour décrire cette anticipation. L’apôtre Pierre a déclaré que la résurrection de Jésus a apporté l’espérance vivante que les gens peuvent naître de nouveau et devenir des humains différents.

Béni soit le Dieu et le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a fait renaître, en nous donnant, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, une espérance vive, De posséder l’héritage qui ne se peut corrompre, ni souiller, ni flétrir, et qui est réservé dans les cieux pour nous,
1 Pierre 1:3‭-‬4

Plus d’une fois l’apôtre Paul déclare, « La bonne nouvelle de Jésus annonce l’elpis (espérance) de gloire. » Dans tous les cas, l’elpis est fondée sur une personne, Jésus le ressuscité qui a vaincu la mort.

Cette espérance n’était pas seulement pour les humains. Les apôtres croyaient que ce qui s’était passé à la résurrection de Jésus était un avant-goût de ce que Dieu avait planifié pour tout l’univers. Selon les dires de Paul, « c’est même l’espérance de la création, qu’elle sera libéré de l’esclavage de la corruption lorsque les enfants de Dieu seront glorifiés. »

L’espérance chrétienne est donc ancienne, attendant que l’humanité et tout l’univers soient sauvés du mal et de la mort. Certains diront que c’est fou. Et peut-être bien que ça l’est. Mais l’espérance biblique n’est pas fondée sur des a-peu-près. C’est un choix d’attendre que Dieu amène un avenir aussi surprenant qu’un homme crucifié ressuscité des morts. L’espérance chrétienne se tourne vers Jésus le ressuscité afin de regarder vers l’avenir. Alors donc, nous attendons.

Voilà toute la signification de ces mots bibliques traduits par espérance.

Source : The Bible Project

Ce texte est extrait d'une de mes lectures que j'avais à cœur de partager avec vous car il m'interpelle, m'encourage, me fait faire un pas de plus dans ma foi et dans ma relation avec Dieu. Que chacun examine les Écritures afin de sonder la volonté de Dieu pour sa propre situation. Soyez bénis !

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