Partager peut-il empêcher les autres de grandir ?

technology-3224640_1920La communication est un sujet récurrent dans ma vie. Un sujet récurrent car se pose toujours la question de partager ou ne pas partager, si oui : quoi, à qui, est-ce le bon moment … et pourquoi ? En Jacques 3, la Bible nous incite à surveiller ce qui sort de notre bouche, nous avertit du pouvoir de la langue, ce petit membre qui peut provoquer de si grandes choses (bonnes ou mauvaises). Elle nous incite à limiter le nombre d’enseignants, donc a priori, le nombre de personnes partageant “leur lumière” sur les Ecritures (?). Et pourtant, nous avons aussi ce besoin de partager avec ceux qui nous entourent.
La langue a pouvoir de vie et de mort; ceux qui aiment parler en goûteront les fruits. Proverbe 18:21

La communication (web) démobilise-t-elle notre cerveau ?

J’aimerais aborder un sujet particulier aujourd’hui : celui de la communication sur Internet. Encore une fois, je ne veux pas faire de généralités, mais simplement partager mon ressenti et mes questionnements. Ces dernières semaines, j’ai considérablement freiné ma consommation d’informations sur Internet. Soyons clairs, il y a du contenu très pertinent dont je suis contente de ne pas être passée à côté. Mais il y a aussi “de tout et de rien”, de quoi passer des heures à surfer sur les flots incessants du web et essayer inconsciemment d’attiser cette soif de vouloir toujours savoir tout sur tout et tout le temps… pour finalement, ne rien retenir ou bien juste savoir quelque chose sans que cela ne change notre quotidien …

mashed-potatoes-439976_1920Au travers des différents médias (et cela de façon plus accentuée sur le web), un amas d’informations prémachées nous est fourni, comme de la bouillie pour les petits enfants : aujourd’hui, il n’est quasiment plus nécessaire de faire fonctionner son cerveau ou réfléchir sur certaines choses, quelqu’un y a forcément pensé avant nous … et l’a partagé sur Internet. Bien sûr, c’est une révolution : il n’est plus nécessaire de réinventer la roue à chaque fois, on s’enrichit des savoirs de la communauté, de la diversité de points de vue, on bénéficie d’un considérable gain de temps (si tant est que nous ne le gaspillions pas à être distraits par ailleurs…). Mais, l’envers de cette révolution est que notre capacité à raisonner, à bâtir nos propres réfléxions sur certains sujets, s’en trouve plus ou moins déteriorée. La diversité des points de vue présents dans les médias devrait aguiser notre façon de penser, d’analyser les choses … mais est-ce vraiment le cas ?

Que tout se fasse pour l’édification

Alors, pourquoi je parle de tout ça ? Parce que justement, c’est un frein dans la façon dont je partage. Même si le contenu de ce que l’on publie pourrait être intéressant/pertinent/édifiant, est-ce que cela permet vraiment à celui qui lit de former sa capacité à réfléchir en lui-même et devant Dieu ? Est-ce que cela l’incite à écouter davantage le Saint-Esprit qui est en Lui ou plutôt faire confiance aux voix de l’extérieur ? Est-ce qu’en lui fournissant notre purée délicieusement bien préparée, on ne l’empêche pas, par ailleurs, d’utiliser ses belles dents ? J’en parle, car c’est un sujet qui m’interpelle beaucoup en ce moment : la maturité du chrétien. Bien sûr qu’il est important de s’encourager les uns les autres, de se conseiller, témoigner, enseigner … mais dès qu’une question plus personnelle se pose dans nos vies, quel devient notre premier réflexe ? Se placer devant Dieu pour chercher sa volonté ? Ou chercher sur son site chrétien favori (ou même sur Google …) si quelqu’un ne se serait pas poser la question avant nous ? Encore une fois, nous avons besoin les uns des autres, bien plus qu’on ne le pense en fait, mais que cela ne se fasse pas au détriment de notre propre individualité devant Dieu.
Dieu a dit ...
Je suis persuadée que les chrétiens d’aujourd’hui savent beaucoup de choses. Internet est un puits d’information qui nous donne de nouvelles perspectives sur la Bible, le témoignage de chrétiens différents de ceux que l’on rencontre habituellement, … Internet nous a donné un nouveau moyen de servir Dieu, de mettre à profit les dons qu’Il nous a donnés pour l’édification de son Eglise, de partager à des personnes qu’il “nous” aurait été impossible d’atteindre auparavant … mais aussi une nouvelle occasion d’exercer notre discernement envers les vérités bibliques et les enseignements farfelus … En tout cas, j’espère bien que nous n’avalons pas tout mécaniquement sous prétexte qu’on y a apposé l’étiquette “chrétien” ou qu’on y parle vaguement de “Jésus”. Voilà, on connaît plein de choses … et après ? Pourquoi certains ont quand même ce problème constant de “ne pas avancer/grandir” et toujours stagner dans leur vie chrétienne ? Pourquoi pour certains, rien ne “change”? Est-ce qu’on nous apprend à faire confiance aux hommes, à toujours compter sur quelqu’un qui aurait vécu une chose similaire, à se reposer sur le savoir des bien-pensants … ? Je sais que si Dieu a donné des dons d’enseignements, c’est que nous avons besoin d’être enseignés par d’autres. De même pour les dons de chaque membre de l’Eglise, complémentaires dans le corps de Christ. Là n’est pas le sujet. La question est de savoir si oui ou non, nous croyons que Dieu nous parle personnellement, ou si nous avons systématiquement besoin d’un autre pour venir devant Lui. Réfléchissons à qui est notre médiateur devant Dieu ? Est-ce mon frère plus “mature en Christ”, mon pasteur, mon auteur préféré … ? Ou est-ce le Seul médiateur, cité dans la Bible ?
‘Mais voici l’alliance que je ferai avec la communauté d’Israël après ces jours-là, dit le Seigneur: je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Personne n’enseignera plus son concitoyen ni son frère en disant: ‘Tu dois connaître le Seigneur!’ car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux. ‘
Hébreux 8:10-11

Tant de questions …

Il y a tant à dire à propos de ce sujet de la communication. La responsabilité de celui qui partage, la responsabilité de celui qui lit, le contexte du partage, dans quelle mesure le message est “adapté” à ceux qui l’écoutent, et d’ailleurs, faut-il l’adapter (les enfants ne demanderont-ils pas toujours des bonbons ?) ? Est-ce que le semeur se souciait du terrain dans lequel ses graines tombaient (Marc 4:1-25) ? Est-ce que les 5 vierges folles avaient l’habitude de s’approvisionner en huile ailleurs qu’à la source, avaient-elles toujours besoin de “quelqu’un d’autre” pour garder leur lampe allumée (Matthieu 25:1-13) ? Bref, beaucoup de sujets de réflexion que je laisse à chacun (et à moi-même) le soin de méditer à la lumière du Saint-Esprit !

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